Tout a commencé avec l'arrivée ici en bretagne d'un grand belge à la barbe toute bizarroïde, j'ai nommé -ou surnommé- Clover.

Le pauvre est arrivé ici en trimballant dans une grosse caisse en métal un ordinateur non portable, écran plat compris. Je ne vous raconte pas le poids. Enfin... moi non plus, remarquez, puisque je ne l'ai pas porté. Mais quand même.

Deux jours plus tard, durant lesquels nous avons passé notre temps à mater des conneries, faire du choppaingue (shopping pour les non-comprenants) et à visiter tous les bons restos de la ville, deux jours plus tard, donc, nous avons accueillis un autre breton nous arrivant tout droit de l'université de Brest, j'ai nommé -ou surnommé là encore- Snarl (gentil comme d'hab. J'ai jamais compris pourquoi il a un surnom évoquant un grognement, mais c'est comme ça.)

Par la suite, nous avons mis le cap dès le lendemain matin sur Alençon (sous un temps de merde et en subissant les chaos de ma voiture qui nous faisait comprendre qu'elle aussi en avait marre et qu'un peu de liquide de refroidissement et un temps moins humide ne serait pas de refus) où nous avons retrouvé un Rimou quelque peu fatigué, puisque ce dernier n'avait trouvé rien de mieux que de faire la fête la veille. Un petit tour au Kebab pour faire le plein de graisses et de protéines et nous repartîmes vers le lieu dit de la Hugoire.

Là, j'ai retrouvé mon lynx (nyoupi!) et une bande de joyeux lurons dont je connaissais la moitié et pas l'autre. De toute façon, vous y étiez. Ou pas.
Je ne résume pas les trois jours. D'autres l'ont fait bien mieux que je n'aurais pu le faire et je ne me lancerai pas à faire le bilan d'un séjour dont il semble que j'ai raté une partie puisque je n'ai pas compris que la nuit n'était pas faite pour dormir bêtement comme je l'ai fait.
M'en fous. J'avais un lit bien douillet et quelqu'un à snugger. Na. Et pis j'ai fait plein de dessins qu'il faudra bien que je scanne un jour ou l'autre, bordel. (Maudit soit la fainéantise des chats)

Pour le retour, la voiture a été super gentille et le temps a été un peu moins merdique. Un peu seulement. Mais ce n'est pas vraiment ça qui nous a marqué, même si j'ai pris un malin plaisir à martyriser mes passagers avec des cds de ma composition contenant un mix de mes chansons préférés - tout en sachant que j'ai des goûts musicaux un peu particuliers. J'en rigole encore.

Non, ce qui nous a marqué, c'est le moment où nous nous sommes fait gentiment stoppés par la douane.
Oui, la douane. J'ai eu à cette occasion ma première fouille de voiture. Un grand moment. Clover soutient - et je suis enclin à le suivre - que c'est un peu sa faute, vu sa dégaine et son look si particulier qui fait son charme.
Il y a eu le moment où ces messieurs ont remarqué les petites modifications faites par le précédent propriétaire de la voiture - minimes, les modifications, mais c'était quand même un bricoleur du dimanche - , le moment où ils nous ont posé des questions "innocemment" en discutant "normalement" - genre "Vous avez du canabis là-dedans ?", "D'où est-ce que vous venez ?", "Vous avez fait quoi, ce week-end ?", "C'est quoi, cette peluche dans le sac ? C'est à vous ?" ou encore "C'EST QUOI CETTE GROSSE CAISSE EN METAL DANS LE COFFRE ?!?!".

La grosse caisse en métal dans le coffre, c'était l'ordi de Clover. Ils nous ont demandé de l'ouvrir (tout en restant prudemment en retrait) histoire de vérifier si ce n'était pas, par hasard, une bombe. On ne sait jamais.
Puis, un peu surpris de tout notre attirail et déçu de voir que nous étions que des jeunes hommes en vadrouilles avec des peluches, des ordinateurs et des capotes dans nos sacs (mais pas de canabis nulle part), ils nous ont relâchés et nous rentrâmes sains et saufs.

Snarl a repris le train le soir même et Clover traina en Bretagne jusqu'à la fin de la semaine - histoire de visiter, mater des conneries et bouffer dans des bons restos - et il reprit le train, son gros sac et sa grosse caisse en métal qui n'est pas une bombe non non.

Ce qui se passa la semaine d'après - soit la semaine dernière - demande un peu plus d'espace et de temps pour tout expliquer en détails. C'est ce que je raconterais dans un prochain épisode des merveilleuses et étonnantes, boulversifiantes et abracadabrantes aventures de ma folle existence.

Merci à tout ceux qui ont tout lu. A une prochaine fois.

Morkhy, le chat fou. (le premier qui dit folle, je l'étrangle avec sa langue)